Laep : Une communication et un soutien financier
indispensables
Les Laep sont des lieux atypiques et donc souvent méconnus des familles mais aussi des élus communaux. Utiliser des outils divers et variés de communication auprès du public est indispensable. Pour les futurs gestionnaires (élus et/ou associations), il faut informer aussi mais surtout apporter une aide financière pérenne au Laep (Pourquoi soutenir un LAEP?).
En 2017, les Caf soutenaient plus de 1 500 Laep et la Convention d’Objectifs et de Gestion (COG) 2018-2022 prévoit le financement de près de 500 nouveaux Laep.
L’information aux familles
Près de la moitié des enfants de moins de 3 ans sont gardés par leur parents ou grand-parents, et
pouvoir se rendre librement et gratuitement dans des espaces collectifs est souhaité par ces familles.
Des actions de communication sont donc indispensables pour faire connaître les Laep, et ainsi informer
le plus largement possible afin d’offrir ce service à tous, y compris aux familles isolées et en difficulté
relationnelle. Tout comme les relais de diffusion (villes, Conseil départemental, Caf, écoles maternelles,
maternités, centres hospitaliers, pédiatres, sages-femmes…), les supports de communication sont
multiples : tracts et plaquettes, guides petite enfance, journaux locaux, sites Internet des villes,
d’associations ou d’institutions…
Bon à savoir : La communication via le site Internet mon-enfant.fr permet au Laep d’être identifié par les
familles et par les partenaires du territoire, en y indiquant les horaires, les modalités d’accueil, et en
effectuant une mise à jour régulière afin d’actualiser les données.
Les partenaires financiers des LAEP
Les principaux financeurs des LAEP sont les Caf, les communes ou communautés de communes, les
conseils départementaux et les directions départementales de la cohésion sociale. Le financement peut
être complété par le soutient des caisses de la Mutualité Sociale Agricole (MSA), les contrats urbains de
cohésion sociale, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, mais aussi les
associations (existantes ou nouvelles), les bailleurs sociaux, les clubs de bienfaisance et les fondations.
« La plupart des Laep ne coûtent pas chers, le local est déjà existant, parfois l’aménagement en jeux et jouets aussi. Il ne fonctionne que quelques heures par semaine. Mais pour les associations ou les communes qui ont des difficultés budgétaires, cela peut être difficile de maintenir des agents rémunérés sur cette fonction. Il faut convaincre du bien-fondé du Laep, et parfois former un accueillant bénévole qui a les qualités requises », ajoute Françoise Neyrolles.
Bon à savoir : Le financement par les Caf est possible uniquement si le projet de fonctionnement du
Laep répond aux critères du référentiel national Cnaf. Dans ce cas, une convention est signée entre le
gestionnaire du Laep et la Caf, et un bilan quantitatif et qualitatif est à fournir annuellement.
*Contrat d’objectifs et de co-financement passé entre une Caf et, le plus souvent, une collectivité territoriale.
Val-d’Oise (95) : un engagement fort en faveur du soutien à la
fonction parentale
Département pilote, le Val-d’Oise compte le plus grand nombre de Laep en France (plus de 100) avec chaque année un programme d’ouverture de nouveaux lieux. « Faciliter la création d’un nouveau Laep, c’est accompagner au plus près et aussi longtemps que nécessaire la conduite de projet avec les équipes, nous confie Françoise Neyrolles. Les Laep sont dispersés et divers. L’ambition du réseau est de donner une base qualitative d’accueil à tous les lieux, une base commune au niveau de l’éthique, de la professionnalisation, mais sans recherche d’uniformité ».
Le réseau des Laep, animé par la Caf, a mis en place un pôle formation conséquent pour accompagner les équipes d’accueillants : formation à la pratique de l’accueil en Laep, perfectionnements sur la posture d’accueillant, rencontres à thèmes ou encore débats et projections de films sur le développement du
jeune enfant et la parentalité. Dans ce département, 74% des Laep sont gérés par des municipalités et 22% par des associations.
Source : lesprosdelapetiteenfance.fr